Jean-Marie Pirot dit Arcabas, est né en 1926 en Lorraine. Diplômé de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, il est l’auteur d’une œuvre considérable, en peinture surtout, mais aussi dans bien d’autres formes d’art, gravure, sculpture, mosaïque, vitrail, murs de verre, décors et costumes de théâtre.
De 1950 à 1969, Professeur titulaire, chef d'atelier à l'École des Beaux-Arts de Grenoble, il expose à la première Biennale de Paris en 1959.
À partir de 1953, il se fait connaître à travers une œuvre monumentale réalisée en plusieurs étapes pendant plus de 30 ans : l'Ensemble d'art sacré contemporain de l'église Saint-Hugues-de-Chartreuse en Isère (111 œuvres), objet d’une donation par l’artiste au département en 1984, devenu en 2019 Musée Arcabas en Chartreuse.
De 1969 à 1972, il est « artiste invité » par le Conseil national des arts du Canada. Professeur titulaire à l’université d’Ottawa, il crée et dirige « l'atelier collectif expérimental ».
C’est à cette période que Jean-Marie Pirot devient Arcabas.
De retour en France, il fonde un atelier d’arts plastiques « L’Éloge de la Main » à l'Université des Sciences sociales de Grenoble.
Il reçoit régulièrement des commandes de l’État, de collectivités publiques ou de communautés religieuses françaises ou étrangères, (peintures murales, vitraux, mobiliers liturgiques), notamment pour la Préfecture de Grenoble, l’Institut d’études politiques de Grenoble, l'église Notre-Dame-des-Neiges de l'Alpe d'Huez, l’Abbaye de Tamié, la chapelle Saint Quentin où est inhumé Robert Schuman à Scy-Chazelles, la Basilique de la Salette, l’église de Torre de Roveri à Bergame (Italie), les cathédrales de Rennes et Saint-Malo en collaboration avec Etienne, etc. et son œuvre est présente dans de nombreuses collections à l’étranger, Francfort, Berlin, Ottawa, Montréal, au Vatican, au Panamá, au Japon, au Mexique, aux États-Unis, en Italie et en Belgique où figurent de grands ensembles.
Dans le domaine de l’art sacré monumental, Arcabas a réalisé plusieurs grands polyptyques : L’Hommage à Bernanos (5,50 m, Couvent des Jacobins de Toulouse) ; La Petite Suite Noir et Or (11 m, collection particulière) ; Les Pèlerins d’Emmaüs (5,50 m, Chapelle de la Résurrection à Bergame) ; l’Enfance du Christ (11,16 m, Palais archiépiscopal de Bruxelles-Malines) ; Passion-Résurrection (19 m, Centre de pèlerinage de Montaigu en Belgique).
Jusqu'à sa disparition en août 2018, il se consacre dans son atelier à la peinture de chevalet et aux commandes monumentales qui ne cessent de lui être soumises, telles que l’un des plus grands ensembles de vitraux des cinquante dernières années à la Basilique du Sacré-Cœur de Grenoble, les vitraux pour une chapelle à Monaco etc.
Les funérailles d’Arcabas ont eu lieu le 28 août 2018 en l’église Saint-Hugues de Chartreuse. Avec son épouse Jacqueline ils ont été inhumés selon leur souhait, au cœur de ce paradis.
Si Arcabas est surtout connu pour ses œuvres d’inspiration biblique, n’oublions pas qu’il n’a jamais cessé de représenter le monde et ses égarements, la nature et ses créatures ainsi que ses semblables, en quête permanente de toute beauté.
« J’ai voulu peindre par passion pour la beauté de la Création ».